dimanche 2 mars 2014

MES AVENTURES SUR LES ROUTES DU RUISSEAU ...3

25.      L’EX POSTE DU RUISSEAU                                         photo prise le 07/12/2013

On remarque sur la photo, les fenêtres de l’ex poste du Ruisseau, oubliée des hommes et des saints. La porte d’entrée, n’étant hélas, pas visible sur la photo. On aurait dit la poste d’un petit village provençal de l’époque de Marcel Pagnol. Elle fut naguère, un charmant petit coin, où le service postal fut à son honneur. C’est ici, à l’intérieur de cette petite poste que s’effectua pour la première fois au Ruisseau, en 1964, l’interchangeabilité de la monnaie coloniale, le franc, en échange du dinar algérien.
Y résidait à l’étage supérieur, le vieux Soumatia, marchand ambulant de bonbons, avec le plus souvent un point d’attache, le cinéma Stella. Ce petit coin favori fut en ce temps là, le « Quartier  latin » des  « jeunes loups » ruisséens.
vieille mémoire des années 60.

26.      L’EX BOULANGERIE DE Mme MONTIEL –I-           photo prise le 07/12/2013

Rien ne laisse présager, qu’il s’agit de l’ex boulangerie de Mme Montiel. C’était l’époque du pain chaud et craquelé, et des petites brioches au chocolat, Mme Montiel aura tout emporté avec elle, elle n’aura plus rien à nous offrir, cette fois …
vieille mémoire des années 60.

27.      L’EX BOULANGERIE DE Mme MONTIEL -II-             photo prise le 07/12/2013

C’est pour échapper à la fournaise de son four à briques et pour y respirer un peu d’air frais, que Mme Montiel se tenait quelquefois sur le pas de la porte de la boulangerie.
Le local qui fait l’angle et que l’on aperçoit à la gauche de la boulangerie, appartenait en ces années 60, à un ex marchand de chaussures, auquel on attribua l’appellation de « Staïfi » car originaire de Sétif.
vieille mémoire des années 60.

28.      L’EX BOULANGERIE DE Mme MONTIEL -III-         photo prise le 07/12/2013
C’est aussi le chemin des écoliers, que j’empruntais régulièrement chaque matin, pour me rendre à l’école, avec le plus souvent, une virée vers la rue du Pilon d’or et pour rejoindre par là, le beau quartier du Mont-Fleury.
A la droite de l’ex boulangerie Montiel, une boutique de buraliste, tenue en ce temps là, par le vieux Semar….
vieille mémoire des années 60.

29.      L’EX BOULANGERIE DE Mme MONTIEL –IV-          photo prise le 07/12/2013

Légèrement plus haut, l’épicerie du mozabite qui sera baptisée « El nadjah » ou la « réussite ».
A côté de celle-ci, et plus haut, un restaurant qui fait l’angle, et qui nous fait découvrir tout le charme de la rue Polignac. On y voit sur la photo, le vieux bâti ruisséen qui aura résisté à des siècles de valeur, pour faire le bonheur de ces gens là.
C’est également le chemin des gens simples et modestes qui nous entraîne vers la Maison Ricardla petite banque de prêt sur gages, l’Usine Blanc, le stade du J.U.D.B, l’herbe bleue de la forêt Messoussi et finalement en direction du Ravin de la Femme Sainte.
vieille mémoire des années 60.

30.      LE VIEUX BÂTI DU RUISSEAU  -I-                                photo prise le 07/12/2013
OU LA GARGOTE DE KHIAR

On aperçoit sur la photo, l’un des fils de Khiar, figure crachée de son père, bavardant avec un vieil ami de la famille.
Qui ne connaît pas Khiar le gargotier, que Dieu ait pitié de son âme ?
En ce temps là, on ne connaissait ni les fast-foods, ni les Mac-Donald’s, mais bel et bien Khiar et sa gargote.
vieille mémoire des années 60.

31.      LE VIEUX BÂTI DU RUISSEAU  -II-                        photo prise le 07/12/2013
OU LA GARGOTE DE KHIAR

Petite par son étendue, mais grande dans son cœur, la boutique Khiar ne désemplissait pas en ces heures de grandes « bouffes ». C’est l’odeur des viandes cuites qui s’échappe au loin, vous enivre et vous mène tout droit, et par le bout du nez, vers la gargote de Khiar.
Une odeur qui va, vient, et revient pour vous faire découvrir les meilleures spécialités de Khiar ... et du Ruisseau (brochettes, merguez, côtes, bifteck, cœur, iris …) fraîchement débarquées de l’abattoir du Ruisseau.
vieille mémoire des années 60.

32.      LE VIEUX BÂTI DU RUISSEAU  -III-                           photo prise le 07/12/2013
OU LA GARGOTE DE KHIAR

Evoquer le vieux bâti, c’est faire parler également la vieille tuile Frédéric et René Altairac, dont le siège se trouvait au … , rue Eugène Deshayes à Alger.
A la droite de la gargote, on distingue un vieil hangar qui sera réaffecté, après 1962, en une salle de jeux de baby-foot, et qui deviendra peu-après, un atelier de confiserie, propriété de Merzak Ouridjel, dit Merzak  « el halouadji » ou  Merzak « Zan ».
A côté de ce local, une belle villa, propriété de cette dame, citoyenne française, propriétaire d’une petite usine de …… située à Hussein-Dey. Un court chemin, appelé naguère chemin des écoliers, nous mène tout droit vers l’école Mirabeau. Derrière la gargote de Khiar, on remarque une légère partie de la crémerie d’Arezki le laitier, ex joueur de talent à l’O.M.R. Passé une vingtaine de mètres plus bas, un léger détour nous invite, cette fois, à franchir la porte d’entrée de l’école maternelle. Jalousement protégée par l’école Mirabeau et La Corderie, l’école maternelle n’arrête pas de lorgner du regard cette belle villa de charme, propriété de l’honorable et vieille famille des Lamraoui.
vieille mémoire des années 60.

33.      LA BROCANTE DE L’OUED KNISS –I-                  photo prise le 07/12/2013

On ne passe pas au Ruisseau sans faire un tour à l’Oued-Kniss, un endroit très prisé par les férus de la brocante. Ici tout se vend, tout s’achète, tout se marchande. On voit sur la photo une pièce « d’art » qui est en fait, à ma connaissance, un simple objet métallique décoratif dit « obus d’artillerie » de l’ancienne époque … 

34.      LA BROCANTE DE L’OUED KNISS –II-               photo prise le 07/12/2013
Cette fois, on y distingue nettement, ou du moins, cette pièce dite « de valeur » qui porte au bas du socle l’empreinte 1656.
On n’est pas loin, de la boutique du Cheikh Nador, le maître brocanteur de l’Oued-Kniss, décédé il y’a près de 30 ans.

35.      L’EX CAFE DES ARCADES –I-
(Cette photo qui représente l’ex « café des arcades » servira de recoupements à toutes les récentes photos du « café des arcades », qui vont suivre …).
Une vieille photo légende, dont la date remonte à près d’un siècle, et qui illustre parfaitement l’esprit colonial de l’époque. Il est vrai, que beaucoup de choses ont été faites depuis … quand on sait, que le Ruisseau fut une terre marécageuse où il ne fait pas bon s’aventurer en ce temps là.
Ou s’aventurer, c’est courir un gros risque. Seul y demeure à ce jour les arcades ou le « café des arcades ».
Le « café des arcades », c’est tout le symbole de l’ordre communautaire à « tendance mystique » ou les quatre points cardinaux du cardinal. Un point où convergeaient, jadis tous les regards, et qui sera vite adopté par l’église qui en fit son dogme. L’emplacement d’un café, en cet endroit même, n’est pas fortuit, puisque chacun sait que c’est un lieu de convivialité, où l’on vous reçoit, les bras grands ouverts, avec un verre de vin, ou de lait, et une maigre pitance.
On distingue sur les hauteurs du « café des arcades » un type de véranda (h) dont le style féodal rappelle l’esprit colonial de l’époque de l’Inde britannique sous l’ère victorienne. On déplore néanmoins leur disparition et celles des vasques qui ornaient le fronton de ce bel édifice, ainsi que les rangées de claustres qui servaient de garde-fous et destinées probablement à juguler les entrées et sorties des fidèles. (Voir photo n° 40).
Remarquons ce prêtre habillé en soutane et coiffé d’un chapeau, dont l’image s’est détachée au fil des temps, au profit de ces jeunes hommes adossés au pied du mur du bar l’Atlas, et qui semblait intrigué, par la présence de ces messieurs photographes venus couvrir l’évènement. Sait-on qu’il doit rendre compte à la tutelle ? (Photo n° 36).
Une merveilleuse œuvre pittoresque où les délices  et le charme de l’Orient se disputent au parfum vaniteux de l’Empire  britannique, si cher à Rudyard Kipling.


36.      LA RUE DE LYON –II-                                          photo prise le 28/11/2013

On est à quelques pas du trottoir, qui fait face à l’ex boulangerie de Mme Montiel, à l’angle même du carrefour principal de la rue Polignac, auquel on tourne cette fois le dos, et qui nous mène tout droit vers le Ravin de la Femme Sainte. On y domine de face la grande artère de Lyon, à forte affluence en cette heure de pointe. Il est 18h30, en ce samedi 28 novembre 2013.
A la droite de la photo, on y distingue une légère partie de ce bel immeuble de style « haussmannien » érigé au début de l’année 1958/1959. Ce dernier fait face à l’ex cinéma Stella, et abritait en ce temps là, le salon de coiffure de Fuentes. Il passera son temps à pleurer sa douce compagne qui l’abreuvait de ses plus belles scènes de cinéma.
On aperçoit également au 1er rang, un autre immeuble où résidaient en ces années 60, les Moualhi, les Hanache, les Abdelwahab, les Khiar, les Briedj, les Habbache, les  Belkacem le tôlier, Réda …
Au bas de cet immeuble, s’y trouvaient l’ex épicerie l’Abondance, et le chausseur du Tout-Ruisseau « le pied mignon ». A côté de ce bel H.L.M,  au 2ème rang, un immeuble où l’on côtoie l’ex magasin de mercerie bonneterie, l’ex pharmacie Dachau et l’ex studio « Djamal » le photographe. Au 3ème rang, ou au 3ème immeuble, on y butte, au rez-de-chaussée, sur l’ex Magasin Pilote Socialiste qui laissera place à une boucherie, qui sera baptisée ALGER VIANDES, puis reconvertie en une cafétéria. On n’est pas loin, de l’ex marchand de chaussures et de l’ex boulangerie « La Duchesse » de LIGUORI. Au 4ème et dernier rang, accolée au commissariat, l’ex boulangerie de Rodriguez qui passera aux mains de Kitoun Tahar. A l’étage supérieur, les Kheddam, les Attatfa, les Hadjène …
vieille mémoire des années 60.

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